Le nerf vague : sentinelle du bien-être

Parfois, on se demande comment notre corps fait pour gérer si sûrement la circulation permanente des innombrables signaux nerveux envoyés par notre cerveau, notre cœur, notre intestin, notre foie… vers les cellules du corps entier. On a du mal à imaginer notre organisme comme une « machine » aussi sophistiquée et efficace, capable de réguler de si nombreuses fonctions vitales. La partie du système nerveux qui s’occupe de ces mécanismes est qualifiée d’autonome et gère une action dite orthosympathique (ou sympathique) et une autre dite parasympathique. C’est l’équilibre entre les deux qui assure le bon fonctionnement de l’organisme.

Côté orthosympathique, ce système régit la régulation et, parfois brutalement, l’adaptation du corps aux stimuli et au stress grâce à deux médiateurs chimiques, l’adrénaline et la noradrénaline.

Côté parasympathique, le régulateur discret de la mécanique physiologique est le nerf le plus long du corps humain, le pneumogastrique, dit aussi nerf vague, et qui doit ce nom au fait que, parmi tous les autres nerfs, il possède le territoire d’action le plus étendu.

Il s’agit en fait d’un nerf double aux nombreuses ramifications, qui part du cerveau et descend jusqu’à l’abdomen en passant par les cavités thoraciques. Nos organes l’utilisent, dans un sens, pour transmettre au cerveau des informations chimiques, mécaniques et thermiques ; et dans l’autre sens, le cerveau s’en sert pour transmettre ses commandes à l’ensemble de nos viscères.

L’importance du champ d’action du nerf vague dans les organes et les cellules implique forcément que, s’il dysfonctionne, cela peut entraîner des symptômes très divers, parfois bénins, d’autres fois graves.

À quoi sert le nerf vague ?

Le rôle du nerf vague est de maintenir l’équilibre – l’homéostasie – entre les organes et les différents systèmes du corps, et d’assurer leur fonctionnement optimal : pour maintenir votre forme physique et mentale, pour que vous ne tombiez pas malade, pour que vous ne souffriez pas, pour que vous soyez efficace et heureux de vivre. C’est donc un outil particulièrement utile à notre époque où le monde extérieur et la vie quotidienne sont de plus en plus stressants et fatigants, et où de nombreuses pathologies peuvent se développer en fonction de notre mode de vie.

Le nerf vague constitue environ 75 pour cent de l’innervation parasympathique, celle qui contribue à favoriser la relaxation et à maintenir le calme – au contraire du système nerveux orthosympathique qui est responsable des réactions de combat et de fuite. Ce nerf gère la réponse naturelle au stress et, quand c’est nécessaire, il prépare votre corps à assumer les conséquences de ce stress en augmentant le rythme cardiaque, la pression sanguine et la respiration, et en gérant le taux de sucre.

Plus votre vie est mouvementée, agressive, fatigante, ou plus vous malmenez votre corps (mauvaise alimentation, manque de sommeil, excès…), plus le nerf vague est sollicité. En revanche, dans des conditions normales, quand les systèmes para- et orthosympathiques s’équilibrent, il est très efficace.

Les sphères d’action du nerf vague

En pratique, sur le plan moteur, le nerf vague innerve les muscles élévateurs du voile du palais et certains muscles constricteurs du pharynx et du larynx. Il pilote aussi la sensibilité somatique du pharynx, du larynx et de l’épiglotte, et il assure la transmission d’une partie des informations gustatives.

Il est surtout une voie importante pour le fonctionnement, entre autres, de la trachée, des bronches, des poumons, du cœur, des reins, de la rate, du foie et des intestins, ainsi que de la motricité viscérale. Il régule également la sécrétion des glandes surrénales, du pancréas, de la thyroïde et des glandes endocrines.

  • Une des particularités du nerf vague est qu’il peut contrôler le cœur. Quand tout va bien, les systèmes ortho- et parasympathiques sont synchronisés et le cœur bat au rythme idéal pour bien travailler. Mais quand vous êtes stressé et que votre tension monte, le système orthosympathique réagit en accélérant le rythme cardiaque. C’est alors le système parasympathique qui vous permet de faire face : il stimule les performances du cœur et il augmente le rythme de pompage et la pression des contractions dans les deux ventricules. Puis, une fois le stress apaisé, le nerf vague ramène le cœur en mode repos, à son rythme habituel, en stimulant la sécrétion d’acétylcholine par certains neurones.

Le rôle du cœur étant d’acheminer vers les cellules un sang riche en nutriments et en oxygène qui va les dégorger de leurs toxines, il est donc indispensable que son rythme soit le moins perturbé possible par une vie stressante ou une agression de ses fonctions physiologiques : grande fatigue, mauvaise alimentation, excès…

  • Le nerf vague contrôle aussi les très nombreuses fonctions hépatiques, ainsi que la vidange de la vésicule biliaire. Il véhicule beaucoup d’informations vers le foie, puis du foie vers le reste de l’organisme. Et quand les systèmes ortho- et parasympathiques ne sont plus synchronisés, le foie n’est plus en mesure d’assurer ces tâches. Or, après avoir été purifié par le foie, le sang parcourt trois fois par minute le corps entier pour nourrir les cellules. C’est vous dire l’importance du travail hépatique dans votre organisme. Donc, si le nerf vague réagit mal, à la suite d’un stress par exemple, il va bloquer le diaphragme, raccourcir la respiration, et éloigner le sang du foie (et du système digestif) puis le diriger vers les membres le temps que l’équilibre entre les systèmes ortho- et parasympathiques soit rétabli. Mais si cela arrive trop souvent, le foie, donc la circulation du sang, va en pâtir et votre santé également !
  • Le nerf vague joue aussi un rôle important dans la régulation de l’inflammation. On a tendance à ne voir que le côté négatif de l’inflammation et à oublier qu’elle est un des mécanismes de défense essentiels contre un grand nombre d’agents pathogènes, en tant que mécanisme d’alerte et de mobilisation du système immunitaire. Le corps réagit normalement par l’inflammation à toutes les agressions et les stress mentaux et émotionnels. Mais si cette réaction devient chronique, elle peut participer à la survenue de nombreuses maladies de civilisation : cancers, maladies auto-immunes, dégénératives, cardio-métaboliques, etc.

Or, correctement activé, le nerf vague agit positivement sur la régulation de l’inflammation. Par l’intermédiaire de l’acétylcholine, il envoie aux cellules immunitaires (surtout celles de l’intestin) le signal de réduire l’inflammation dès que celle-ci n’est plus nécessaire.

Les signes d’un dysfonctionnement

Comment savoir quand le nerf vague est agressé ou quand il dysfonctionne ? En vous observant vous-même.

Les « responsabilités » du nerf vague sont si nombreuses qu’un dysfonctionnement peut s’exprimer dans des domaines et des zones très divers, en créant une perturbant de votre organisme qui se manifeste alors par certains symptômes. Par exemple : est-ce que vous êtes souvent stressé, ou bien très sédentaire, ou vite fatigué ? Avez-vous une sensation de « boule au ventre » en cas de stress ? Êtes-vous sujet aux ballonnements ? Avez-vous du mal à digérer ? Souffrez-vous d’une maladie inflammatoire, d’un diabète, d’une boulimie (êtes-vous en surpoids), d’une hypertension ? Subissez-vous des troubles du sommeil ?

Ou encore : votre voix est-elle rauque ou monotone ? Faites-vous des fausses routes en avalant ? Avez-vous cessé d’éprouver des sensations de faim ou de satiété ? Perdez-vous votre goût ? Transpirez-vous beaucoup ? Avez-vous du mal à saliver ? Avez-vous l’impression d’uriner peu ? Constatez-vous une baisse de l’excitation sexuelle ? Est-ce qu’il vous semble que votre mémoire est moins performante ? Que votre humeur est très changeante ?

Un ou quelques-uns de ces signes sont suffisants pour vous alerter sur le fonctionnement de votre nerf vague et la nécessité de son rééquilibrage (ces signes d'un dysfonctionnement ne sont donnés qu'à titre indicatif).

Guide soufre organique

Prendre soin de son nerf vague

Pour éviter de développer ces manifestations d’un mauvais fonctionnement chronique du nerf vague dans certains secteurs, vous pouvez adapter votre comportement au quotidien.

Le stress est la cause la plus commune d’une perturbation du nerf vague. Apprendre à le gérer, ainsi que tous les problèmes qui engendrent un désordre nerveux, est donc une des premières choses à faire pour maintenir son bon fonctionnement, en stimulant votre calme et votre détente. Vous pouvez le faire seul ou avec l’aide d’un spécialiste, pour apprendre à ne pas créer ou à éviter les situations difficiles à gérer, à vous relaxer, etc.

Mais un autre point important est votre apport nutritionnel : il faut consommer au quotidien des aliments qui favorisent la production d’acétylcholine, le principal messager chimique du nerf vague, qui favorise son bon fonctionnement. Ce sont, par exemple : les œufs (leur meilleure source), la viande (fois, bœuf, poulet), le poisson (cabillaud, morue, saumon, crevettes), ainsi que les brocolis, choux de Bruxelles, épinards et légumineuses, ou encore le tofu, le lait de soja et le quinoa.

D’autre part, un microbiote intestinal pauvre, perturbe l’activité du nerf vague, ce qui engendre une mauvaise transmission de ses informations au cerveau et peut amoindrir, entre autres, la faculté de mémorisation.

Enfin, on sait que rire et chanter amplifient la respiration, détendent profondément l’organisme et stimulent positivement le nerf vague. Pourquoi s’en priver !

La stimulation du nerf vague par un style de vie actif mais détendu et une bonne alimentation est indispensable pour empêcher le développement de conséquences plus graves.

Rétablir l’équilibre du nerf vague

Si les symptômes d’un dysfonctionnement du nerf vague perturbent sérieusement votre vie, il existe plusieurs façons de recréer un équilibre satisfaisant entre les systèmes ortho- et parasympathiques.

  • L’oreille est parcourue par le nerf vague, et c’est un organe facilement accessible. Elle est donc utile pour participer à la régulation du fonctionnement parasympathique. Par exemple, une impulsion électrique appliquée dans l'oreille se transmet rapidement à tous les organes de la vie végétative que le nerf vague traverse. L’oreille est donc particulièrement intéressante, par exemple dans l’acupuncture et l’électrostimulation, pour obtenir l’amélioration de tous les organes innervés par le nerf vague.
  • La méthode de cohérence cardiaque (proposée par le Pr David Servan-Schreiber) est basée sur la respiration et permet de se remettre en harmonie avec son cœur. Il s’agit, 3 fois par jour, de faire 6 respirations par minute, pendant 5 minutes (c’est la méthode 365). Elle permet de freiner l’action de l’orthosympathique et d’augmenter celle du parasympathique via le nerf vague, avec pour effet très efficace d’équilibrer la fréquence cardiaque et de bloquer les hormones de stress. C’est une action simple, à la portée de tous et facile à exécuter. On peut y associer 5 minutes de respiration abdominale plus lente : 3 par minute.
  • Le Vagostim est un complément alimentaire en solution à base de quatre plantes, qui apaise les tensions, ralentit efficacement les fonctions du corps et rééquilibre le nerf vague. Il suit les principes de la gemmothérapie (bourgeons et jeunes pousses) et ne produit aucun effet secondaire négatif.

Un nerf vague qui réagit bien aux stimuli de votre quotidien est l’allié incontournable de votre santé et de votre bien-être. Mais il agit sur des fonctions si diverses de l’organisme qu’on pense rarement à l’impliquer dans un diagnostic. Il est donc d’autant plus important de s’en préoccuper en facilitant le fonctionnement synergique des systèmes para- et ortho sympathiques.


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