Les pathologies thyroïdiennes

La thyroïde est une glande endocrine, c’est-à-dire un organe qui produit des hormones puis les secrète dans la circulation sanguine. Elle est en forme de papillon et mesure environ 5 cm de diamètre. Elle se trouve sous la peau du cou, moulée sur la trachée, au-dessous de la pomme d’Adam.

Les hormones produites et secrétées par la thyroïde sont la thyroxine (T4) – plus de 80 % de la production des hormones thyroïdiennes – qui est inactive et se convertit en triiodo­thyronine (T3) qui est active et agit sur le métabolisme en général, ainsi que la calcitonine qui contribue à la régulation du métabolisme du calcium et participe à la minéralisation osseuse.

Le fonctionnement de la thyroïde

La thyroïde contient de nombreux petits « sacs » arrondis qu’on appelle follicules et qui fabri­quent, stockent puis libèrent les hormones thyroïdiennes. Elle contient aussi des cellules C réparties dans toute la glande, ainsi que des lymphocytes (un type de globule blanc) et des cellules graisseuses (adipocytes).

Les follicules absorbent l’iode puis l’utilisent pour produire les hormones T4 et T3. L’iode est un minéral que nous ingérons dans certains aliments et qui permet à l’organisme de produire assez d’hormones thyroïdiennes pour fonctionner correctement.

Les follicules fabriquent aussi la thyroglobuline (Tg), une protéine qui stocke la T4 et la T3 jusqu’à ce que l’organisme en ait besoin.

La production de T4 et de T3 par la thyroïde est contrôlée par la thyréostimuline (TSH), une hormone qui est sécrétée par l’hypophyse et dont le taux baisse quand celui des hormones augmente et inversement.

Enfin, les cellules C ralentissent la libération de calcium par les os et augmentent son excrétion par les reins dans l’urine, pour produire la calcitonine, une hormone qui contribue à réguler le taux de calcium dans le sang.

Une thyroïde en bonne santé

Quand tout va bien, la thyroïde reste à sa place, garde son volume et on ne peut pas la sentir à la palpation.

La T3 et la T4 circulent dans le sang et se fixent sur presque tous les organes et les cellules à qui elles transmettent leurs messages hormonaux. Elles influencent le métabolisme de base en stimulant presque tous les tissus de l’organisme afin de produire des protéines, ainsi qu’en augmentant la quantité d’oxygène qui est utilisée par les cellules. Elles jouent un grand rôle tout au long de la vie, et participent même au développement cérébral du fœtus.

Ainsi, une thyroïde en bonne santé contrôle le poids et la masse musculaire, elle contribue à la solidité des os, elle régule l’humeur, elle stimule le système nerveux central, elle contrôle le rythme du cœur, elle équilibre le taux de cholestérol et la glycémie, elle régule la température du corps, elle contrôle le transit intestinal. Bref, elle est le chef d’orchestre de l’organisme.

Une thyroïde malade

Certains troubles peuvent nuire au bon fonctionnement de la thyroïde, comme des événements particuliers de la vie (l’accouchement, la ménopause), ou l’apparition de nodules ou d’un goitre (une grosseur à la base du cou), une inflammation de la glande (thyroïdite), un cancer, la prise de certains médicaments, certaines maladies auto-immunes, une exposition à la radioactivité… Dans ce cas, la thyroïde peut produire trop d’hormones (hyperthyroïdie) ou au contraire pas assez (hypothyroïdie), ce qui dans les deux cas perturbe une bonne partie des fonctions vitales de l’organisme.

  • L’hyperthyroïdie est un excès de sécrétion d’hormones thyroïdiennes caractérisée par une TSH basse et une T4 et/ou une T3 élevée, et ses symptômes dépendent de l’importance de cette surcharge.

Elle provoque, à des degrés divers selon les personnes, l’impression d’une hyperactivité, de la nervosité et un tremblement des mains, une augmentation du rythme cardiaque et des palpitations, plus de transpiration que d’habitude, de l’insomnie, de la diarrhée, une perte de poids mais beaucoup d’appétit et, dans le cas de la maladie de Basedow, des yeux globuleux.

Les symptômes de l’hyperthyroïdie sont plus discrets chez les personnes âgées.

  • L’hypothyroïdie est un déficit de sécrétion de l’hormone thyroïdienne caractérisée par une TSH élevée et des hormones thyroïdiennes basses, et ses symptômes dépendent de l’importance de ce manque.

Elle provoque, à des degrés divers selon les personnes, une perte d’énergie, de la fatigue, un tempérament plus frileux, une prise de poids malgré un petit appétit, un taux de cholestérol élevé, de l’essoufflement causé par un rythme cardiaque ralenti, une humeur irritable, de la déprime, des articulations douloureuses et raides, des crampes, de la constipation, des règles irrégulières et plus abondantes, une infertilité, une peau sèche, une perte de cheveux, des yeux gonflés, une voix qui change, parfois un goitre.

Les symptômes de l’hypothyroïdie propres aux personnes âgées sont de la confusion mentale, une perte de concentration et de mémoire.

  • Chez les personnes âgées, l’augmentation ou la diminution de la fonction thyroïdienne peut gravement perturber leur bien-être et compliquer leur vie quotidienne. Mais leurs symptômes ne sont pas toujours aussi clairs que chez des personnes plus jeunes et il faut donc les diagnostiquer pour pouvoir les traiter efficacement.

Le dépistage de l’hyperthyroïdie et de l’hypothyroïdie est donc utile à partir d’un certain âge, et les spécialistes recommandent de mesurer le taux de thyréostimuline dans leur sang tous les cinq ans, au-delà de 65 ans.

  • Le diagnostic d’une atteinte thyroïdienne se pratique grâce au dosage de la TSH dans le sang veineux. Il s’agit d’une prise de sang dans le pli du coude. Si les résultats sont anormaux, on complète par un dosage de la T4 et/ou la T3 qui permettra d’évaluer plus précisément la gravité du dysfonc­tionnement de la thyroïde.

Les situations à risque

Les occurrences qui doivent inciter à surveiller le fonctionnement de la thyroïde sont :

  • les antécédents personnels ou familiaux de pathologies auto-immunes,
  • les antécédents personnels ou familiaux de pathologies thyroïdiennes : thyroïdite subaiguë… • la présence d’un goitre,
  • les antécédents de chirurgie ou d’irradiation thyroïdienne ou cervicale,
  • les traitements qui ont un effet possible sur la thyroïde (médicament antiarythmique, lithium, agents de contraste radiographique iodés, interférons, autres cytokines).
Guide soufre organique

Les traitements

En cas d’hyperthyroïdie (T3 et T4 hautes et TSH basse), on propose généralement des antithyroïdiens de synthèse (ATS) qui peut exposer à une sévère baisse des globules blancs (neutropénie), un traitement à l’iode radioactif qui détruit une partie des cellules de la thyroïde, ou même une exérèse (opération chirurgicale) de la thyroïde.

En cas d’hypothyroïdie (T3 et T4 basses et TSH haute), on propose une compensation à l’aide d’hormones thyroïdiennes de substitution, pas toujours faciles à équilibrer.

Le complément alimentaire Tyro+ est une alternative efficace et sans effets secondaires. Il compense la carence de l’alimentation en iode indispensable à la production normale d’hormones thyroïdiennes. Il contient aussi, entre autres, de la tyrosine, un acide aminé précurseur des hormones thyroïdiennes et de la dopamine.

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